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La pathologie sous-jacente des DLFT est très complexe. Il arrive que les diagnostics cliniques et pathologiques ne correspondent pas toujours. Les symptômes peuvent en effet apparaître dans un ordre différent que celui généralement observé et il arrive même que certains symptômes ne surviennent pas.
Les moyens technologiques se développant très vite, il arrive aussi que les pathologistes puissent être amenés à utiliser une terminologie différente en fonction de la technologie utilisée.
En général lorsqu’on examine au microscope les tissus des lobes frontaux et temporaux, ils montrent une perte de neurone ainsi qu’une gliose* (tissu cicatriciel dans le cerveau). La plupart des neurones restants sont dégénérés ou de forme anormale et ils contiennent des agrégats de protéines anormaux.
Deux protéines différentes étaient encore récemment impliquées dans la pathologie DLFT. Une troisième protéine a été décelée comme pouvant également être impliquée dans certaines formes de DLFT.
Il s’agit principalement de :
- la protéine Tau,
- de la protéine TDP-43,
- et plus récemment de la protéine FUS.
Une Tauopathie (DLFT-TAU) est le terme utilisé lorsque la protéine TAU est retrouvée dans les neurones à l’examen du cerveau. Elle s’accumule sous forme d’agrégats. Une forme particulière de Tauopathie est la maladie de Pick (dans laquelle les aggrégats de protéine Tau ont une forme et une localisation particulière). Les Tauopathies représentent à peu près 30% des DLFT. La protéine Tau a normalement pour rôle d’assurer la formation et la stabilité des microtubules qui constituent en quelque sorte le « squelette » des neurones.
Lorsque les aggrégats de protéine TDP-43 sont identifiés dans les neurones, on parle de protéinopathie TDP-43. Cette protéine a été identifiée dans les DLFT en 2006. Les protéinopathies TDP-43 représentent la forme histologique* principale (environ 60% des DLFT).
Plus récemment, des chercheurs ont décelé une troisième protéine. Dans environ 10% des cas, les DLFT ne présentaient ni protéine Tau ni protéine TDP-43 mais ils ont mis en cause une troisième protéine : FUS.
Les scientifiques espèrent que la recherche continue sur ces protéines fournira de nouveaux renseignements permettant de trouver dans l’avenir des traitements contre les DLFT.